dimanche 21 mars 2010

And then?

Between my head and my hand, there is always the face of death, Francis Picabia

jeudi 18 mars 2010

SIDDHARTA


©MariaDeMorais

Si on part du principe qu’il y a des soirées où il faut être et d’autres pas, ce soir c’en était une. C’était la soirée de la semaine. La première de SIDDHARTA à l’Opéra de la Bastille. Tout Paris y était comme on dit. Et pour cause. Revisiter le roman de Herman Hesse, avec une chorégraphie contemporaine, n’est pas une mince affaire. Penser le corps, transformer la quête spirituelle, ce désespoir d’un monde parfait et qui reste actuelle point de doute, en ballet qui plus est dans l'imaginaire du chorégraphe un rock 'n' roll féerique, c’est moins évident. Angelin Prejocaj l’a fait. L’a –t-l réussi ?

Le chorégraphe n’a pas besoin de faire ses preuves. SIDDHARTA , ici avec les danseurs de l’Opera de Paris, est comme on aime. La danse ramenée à l’essentiel. Sacrée et magique. Et s’il y avait une critique je dirais que les danseurs, peut-être auraient besoin d’un meilleure synchronisation.

Si j’ai aimé la scénographie de Claude Lévêque, artiste plasticien qui a représenté la France à la dernière Biennale de Venise, je suis bien moins certaine de la réussite musicale de Bruno Montovani. SIDDHARTA, traverse les épreuves dans un univers onirique extrêmement bien conçu crées par le plasticien. En différents tableaux, Claude Lévêque a pris une liberté et s’est carrément éloigné du sujet, ce qui est plutôt à son avantage.

C’est la musique qui me laisse sceptique. Bruno Montovani, sans tomber dans le pittoresque, a joué sur la répétition. Et vive les moments de désespoir et bouillonnement d’énergie. Par moments, on a envie que ça avance pour respirer, mais non. Place à la difficulté, au Moi qui nous plombe. J’ai remarqué ne pas être la seule à vouloir entendre davantage la guitare électrique. Elle nous surprend et on aime ça. Mais très vite elle s'éssoufle.
Certes il y a désordre, pulsion et brutalité.

Mais n’a pas SIDDHARTA atteint le Nirvana ? Ne devrions nous pas, en fin de spectacle, l’atteindre avec lui ?



mercredi 10 mars 2010

A Single Man


J'ai vu le film de Tom Ford. Déçue que ce ne soit pas aussi mauvais que je l'attendais...Mais quand même très léché très léché. Succession de photos, comme si je feuilletais les pages séduisantes des revues de mode. Ou alors, par moments en tout cas, une très longue annonce du film en devenir. Évocation de moments de joie, de passion. Un drame certes mais alors très fleur bleue, très eau de rose. Une histoire où rien n’arrive réellement parce que un tas de choses arrivent en permanence. Mais ici et là il y a des scènes très belles, quelques regards et baisers, une belle maison et aussi le désespoir de la sublissime Julianne Moore .
Quel chic ! dans une robe longue noire et blanche magnifique,
ses yeux verts soulignés d’un trait d’eye liner qui me fait rêver, et que dans son accent très brittish constate ,verre à la main, que son seul ami est le Gin Tonic…




©Press

"Oui j aime le contrôle et j aime créer des choses. Créer une mode, décider si les gens vivent s'ils meurent à quoi ils ressemblent, comment ils s'habillent comme sont leur âmes… C est ce qui se rapproche le plus de Dieu… Mon film, the Single Man, est là pour l'éternité. Mes chiens sont mes chiens dans le film et ils resteront jamais vivants car dorénavant ils seront toujours toujours toujours toujours toujours là !
Et ça c est tellement intéressant quand on aime créer des choses"….
TOM FORD dans Blast Magazine


Moi, je veux juste la même Robe!!!